Terminée la procrastination ! C’est le moment de vous remettre à l’anglais. Quelques conseils avisés pour vous réapproprier rapidement et efficacement la langue incontournable du business.

1/ Savoir précisément pourquoi on s’y remet

Le but d’une formation en anglais n’est pas toujours d’améliorer ses capacités conversationnelles sur des sujets de la vie courante. Pour votre vie professionnelle, il s’agit davantage d’animer des réunions, d’atteindre un certain niveau de langue pour être capable de décrocher un nouveau contrat, de séjourner dans un pays anglophone pour y représenter l’entreprise, ou encore de renforcer le vocabulaire propre à un secteur d’activité.

Une bonne maîtrise de l’anglais professionnel est devenue indispensable dans la gestion d’une carrière. Le niveau d’anglais demandé par les employeurs est de plus en plus élevé. Il est d’ailleurs testé via des certifications comme le BULATS LINGUASKILL, lors des entretiens d’embauche et pas uniquement dans les entreprises du CAC 40. Il serait dommage de passer à côté d’un emploi parce que votre anglais a besoin d’un lifting…

2/ Être conscient du chemin à parcourir

En fonction du niveau de départ et de celui attendu, le chemin à parcourir sera différent. Mais sera-t-il obligatoirement parsemé d’embûches ? Non, pas forcément. De par son expérience, Alain Lévy, angliciste et auteur d’ouvrages à destination d’étudiants et de salariés explique que « pour les adultes, l’envie de se remettre à l’anglais est avant tout une décision personnelle. Ils sont donc motivés mais doivent en revanche parfois surmonter le traumatisme de la classe de 4e, avec un professeur qui ne leur a pas montré que l’anglais, c’était beau. Car oui, il y a une grande élégance dans la langue anglaise ! » Il insiste auprès de ses élèves sur cette approche de l’esthétisme, car elle n’est jamais mise en avant selon lui.

« Cette langue est également extrêmement économique et précise : elle peut dire en trois mots quelque chose qui aurait nécessité deux phrases en français. Il n’y a donc pas de difficulté particulière dans la structuration de la langue. Tout est une affaire de perméabilité et de lâcher prise. Si on y consent, on peut apprendre facilement. Il faut l’accueillir, se laisser séduire, mais ne jamais se contenter d’être compris. Il faut par conséquent travailler, s’armer de patience et surtout, mettre le plaisir au centre de l’apprentissage », conseille Alain Lévy.

3/ Avoir les bons outils à disposition

La formation en langue prend de plus en plus souvent la forme de cours à distance. Avant de vous lancer, prévoyez un test de niveau. C’est gratuit et proposé par tous les organismes. Question contenu de formation, les plateformes ont imaginé des exercices ludiques et des corrections avec des scores et des remarques personnalisées.
Si vous souhaitez une formation très ciblée, par exemple l’anglais de la comptabilité, vous aurez moins de possibilités. Vérifiez bien si la formule répond à vos exigences.

Les cours classiques dans les écoles de langue et les universités sont de moins en moins adaptés aux contraintes des entreprises, à cause de leur coût et de leur manque de flexibilité. Elles ont malgré tout un sérieux atout : l’humain. « Les cours particuliers sont parfaits pour les plus timidesassure Alain Lévy. En individuel, la confiance s’installe, on ose parler. On ose répéter quand un son est mal assimilé, jusqu’à ce que la prononciation soit fluide. Je demande par exemple aux apprenants de visionner une scène d’un film qu’ils aiment et qu’ils en retranscrivent deux minutes de dialogue in-extenso, ce qui oblige à écouter, écouter encore, jusqu’à entendre ce qui est exactement dit et s’imprégner du rythme. Quant aux règles grammaticales, elles ne s’expliquent pas au téléphoneMixer présentiel et distanciel est une bonne formule. L’idéal étant bien entendu un séjour linguistique. »

4/ Se dégager du temps

La pédagogie se réinvente, c’est une bonne chose, ce qui n’empêche pas qu’il va tout de même falloir consacrer du temps à l’apprentissage. Celui-ci ne doit pas être ponctuel, mais bien un processus continu si vous souhaitez faire de véritables progrès. C’est donc tous les jours qu’il faut pratiquer. Plutôt 20 minutes au quotidien que deux heures le samedi.

Sans oublier le travail personnel : « Le vocabulaire s’acquiert aussi par la lecture, souligne Alain Lévy. Lire la presse économique peut vous aider à vous constituer un vocabulaire. » Il existe aussi des manuels pour se remettre à l’anglais, sous forme de sessions courtes, pour retrouver progressivement l’envie et les réflexes de parler, ainsi que les bases indispensables pour les remettre en application.

Article de Studyrama